Pièces de danse lues / Loïc Touzé
26 et 27 septembre 2014 à 19h30
Une proposition de Loïc Touzé faite à Stéphane Bouquet, Alexis Fichet, Rémy Héritier et Marcelline Delbecq, Jan Kopp, Sara Manente, Charlène Sorin, Anne de Sterk.
J’ai proposé à huit artistes d’écrire un texte qui soit une pièce de danse, puis de venir la lire à Honolulu. Plus que pour leur proximité avec le champ chorégraphique — bien que certains soient danseurs ou chorégraphes — je les ai invités pour la façon dont chacun active l’imaginaire dans son propre travail. Sans définir de cahier des charges trop spécifique, c’est par leurs textes et leurs lectures qu’ils inventeront la plasticité de ce registre. Loïc TouzéLa durée de la lecture peut aller de 15 à 45 minutes.
BONUS
Rémy Héritier parle des « Pièces de danse lues » sur France Culture (durée 4mn)
http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4909950
LES INVITES
Stéphane Bouquet a publié six livres de poésie chez Champ Vallon et a proposé une traduction des poètes américains Robert Creeley, Paul Blackburn et Peter Gizzi et travaille à une traduction de James Schuyler. Il est par ailleurs co-scénariste après avoir été longtemps critique aux Cahiers du cinéma. Il a publié des études sur Clint Eastwood, Eisenstein et Pasolini. Et tout récemment dirigé un livre sur les rapports entre danse et cinéma. Il a participé – en tant que danseur et dramaturge – aux créations chorégraphiques de Mathilde Monnier.
Marcelline Delbecq, diplômée de l’Ecole Supérieure d’Art de Caen et d’un DESS Art de l’exposition (Paris X-Nanterre) a étudié la photographie (Columbia College, Chicago et ICP New York). Son travail s’est peu à peu éloigné de la pratique de l’image pour se concentrer sur la potentialité cinématographique de l’écriture. Son utilisation du récit, de la voix, élabore un univers narratif mis en mots et en sons pour convoquer un ensemble d’images mentales oscillant entre description et fiction, passé et présent. Elle collabore avec Rémy Héritier pour les pièces de danse lues.
Alexis Fichet est membre du collectif Lumière d’août, auteur et metteur en scène, parfois acteur. Son travail d’écriture questionne le rapport de l’homme à son environnement. L’empoisonnement, la pollution et l’hallucination sont des mots de passe qui aident à déplacer les lignes de sensibilité, à jouer avec les frontières de l’humain. Régulièrement, il met en scène ses propres textes. Il développe des projets proches des arts plastiques : performances avec Nicolas Richard, et installations «habitées», au sein desquelles se déroulent des performances.
Rémy Héritier a créé successivement depuis 2005 dix pièces chorégraphiques. À travers ses différentes pièces, il engage dans des écritures chorégraphiques la résurgence de strates temporelles et spatiales d’un lieu, creusant ainsi l’épaisseur du passé pour parvenir au présent. Cette fouille archéologique dans un contexte donné, dans son histoire personnelle de la danse, dans celle de ses collaborateurs, lui permet de déplacer des notions liées à d’autres disciplines telles que l’intertextualité, le reenactement ou le Tiers paysage, et convoquer ainsi de nouvelles poétiques du geste. En 2013 il est lauréat du programme « Hors les Murs » de l’Institut français. Il reçoit en 2014 une bourse du Fondation nationale des arts graphiques et plastiques et une de l’IASPIS pour la création d’Une autre version avec Marcelline Delbecq.
Jan Kopp est diplômé de l’école des Beaux-Arts de Paris après des études de philosophie à la Sorbonne. Il a suivi divers programmes de résidence en France et à l’étranger dont celui à PS1/Moma à New York. Il est très tôt repéré pour ses interventions dans l’espace public qui investissent les lieux laissés vacants. Son travail recourt à de nombreux médias (son, vidéo, dessin, sculpture, performance) et se déploie aussi bien à travers de vastes installations, conçues au regard des espaces qu’elles occupent, que de formes plus discrètes. Jan Kopp a participé à de nombreuses expositions collectives dont récemment : Le Nouveau Festival, Centre George Pompidou, Paris, Architecture, Utopies, Dessin, MNAC, Bucharest, Res Publica, MMOMA, Moscou et Fragile, Musée d’art Contemporain, St Etienne.
Sara Manente travaille en tant que chorégraphe et performeuse. Depuis 2004, elle a réalisé des performances, des vidéos et des projets de recherche en solo ou en collaboration avec Marcos Simoes, Ondine Cloez, Michiel Reynaert, Alessandra Bergamaschi, Constanze Schellow, Hwang Kim et les membres de l’asbl Cabra.
Depuis 2009 elle travaille pour Juan Dominguez, Kate McIntosh, Aitana Cordero Vico, Marcos Simoes, Jaime Llopis, Nada Gambier et Gaëtan Bulourde.
Charlène Sorin se forme à l’École européenne supérieure d’Art de Quimper, puis intègre la formation Essais, au CNDC à Angers. Son travail artistique s’élabore autour de l’écriture, de la performance et du dessin. Elle a ainsi participé à Estuaire 2009, présenté son travail à la galerie Empreintes à Aydat ou au Musée des Beaux Arts d’Angers. Elle travaille comme interprète pour Vincent Dupont, Fabienne Compet et Alain Michard.
Anne de Sterk est née en 1971, a reçu une formation en arts visuels à l’Université et aux Beaux-arts. Elle travaille actuellement à Nantes et enseigne à l’école d’art de Quimper.
L’ensemble de son travail met en relation le son et l’image. Elle crée des pièces sonores, des ovnis de langage poétique, sorte de petits films sans image, qu’elle compose soit pour l’écoute individuelle (cd, radio), soit pour des représentations publiques. Toujours dans la quête d’une langue qui se donnerait à voir, elle invente des partitions atypiques dans lesquelles s’installent les interprètes ou les auditeurs: partition dessiné, audioguidage, promenade sonore …