
Kidows Kim
Honolulu accueille Kidows Kim du 25 février au 1er mars pour travailler une création, intitulée Autoportrait d’un visage déformé.
« Mes personnages ne sont pas tordus, torturés par la torture. Je ne déforme pas le corps pour le plaisir de les déformer, mais pour transmettre la réalité de l’image dans sa phase la plus poignante. C’est peut être une mauvaise façon de faire, mais c’est la seule que je connaisse pour arriver à quelque chose qui se rapproche le plus possible de la vie. » Francis Bacon

© Kim Biki
" Je déteste mon visage, et j’ai fait un autoportrait, faute d’avoir quelqu’un d’autre pour le faire. Parfois j’ai comme la nausée de la réalité, je voudrais juste me placer dans le noir et que tout se passe sans moi.
J’ai l’impression que c’est un automne sobre qui semblait symboliser le début de ma vie morne de bougie.
La cire qui coule de mon corps... dégouliner, fondre.
En ce moment, j’essaye de libérer mon excitation modérément et puis de retrouver un état de calme et de plaisir. Laisse-moi hurler par le feu et te raconter mes histoires.
Ce que je veux faire, c’est désorganiser et démanteler la forme des choses ainsi que déloger l’apparence et construire un nouvel aspect dans la dissolution.
La déformation du visage serait le moyen de révéler la singularité de l'existence au-delà de l'apparence extérieure des choses.
Cela reflèterait l'envie humaine de libérer les sens des profondeurs et de maintenir un état stable. Désagréger petit à petit la flamme de ma tête..."
Kidows Kim
Kidows Kim
Né en Corée du sud, performeur et chorégraphe. Kiduck Kim (Kidows Kim) a d’abord étudié la conception graphique en Corée. En 2015, il obtient le diplôme d'artiste-mime à Paris. Après avoir suivi une formation au CNDC d'Angers, à partir de 2018, il poursuit sa recherche dans le master ex.e.r.ce. au Centre Chorégraphique National de Montpellier.
Son travail vagabonde entre le figuratif et l’abstrait où la monstruosité est omniprésente. Il cherche à évoquer la fantaisie monstrueuse qui se cache dans le prosaïque. Il porte son attention sur les images ou les formes reconnaissables et s’intéresse au processus de sa déformation. Il cherche ainsi à révéler des facettes normalement cachées du corps humain.
Aujourd’hui, son projet de maîtrise consiste à créer une performance et un livre intitulés « dictionnaire des animaux fantastiques ».