LES DANSES D'APRÈS
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Isabelle Launay
Les danses d’après, livre en deux volumes (Poétiques et politiques des répertoires et Cultures de l’oubli et citation), porte sur la mémoire des œuvres en danse et condense une recherche commencée en 2004.
"Une danse vient après une autre, dialogue avec d’autres danses qu’elle le sache ou pas. Dans d’étranges excès de vision, j’en vois souvent plusieurs en une. En littérature, on appelle cela l’intertextualité, ou même le travail de la citation. Dans les arts vivants, le reenactment, la réactivation. Parce que je perçois les traces de gestes, de savoirs, d’images, et de discours anciens dans des formes contemporaines, j’ai voulu y voir plus clair. J’expliciterai pour vous quelques uns des moments de ce travail." Isabelle Launay
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Poétiques et politiques des répertoires, Les danses d’après 1.
Édité par le Centre National de la Danse, 2017
Longue peut être la durée de vie d’un geste dansé s’il trouve des milieux pour l’accueillir et l’entretenir. C’est ainsi que des ballets « classiques » ou des chorégraphies « contemporaines » circulent, se transmettent et se transforment avec le temps. Croisant esthétique, histoire et anthropologie, cet essai critique, consacré à la mémoire des œuvres en danse, expose les conditions artistiques et politiques de leur survie et leurs devenirs parfois intempestifs, à travers trois cas de répertoires emblématiques : celui du Ballet de l’Opéra de Paris, de Merce Cunningham (1919-2009) et de Dominique Bagouet (1951-1992). Mettant au cœur de sa réflexion le travail des danseurs et des chorégraphes, leur savoir-faire, leurs modes de transmission et les imaginaires qui nourrissent leurs pratiques, Isabelle Launay analyse et historicise diverses façons d’activer (voire d’inventer) une tradition en danse, ainsi que les débats contradictoires attachés à ces différentes pratiques.
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Conférence
Durée : 40 minutes
8 décembre à 17h
Honolulu
© Martin Argyroglo
Cultures de l’oubli et citation, Les danses d’après 2
Édité par le Centre National de la Danse, décembre 2018
Que se passe-t-il quand il y a rupture et crise dans la transmission des œuvres en danse ? Qu’arrive-t-il quand la discontinuité a même été pensée et désirée de façon contradictoire par les artistes modernes tels Mary Wigman, Valeska Gert, Joséphine Baker et Rudolf Laban) ? Et qu’advient-il lorsque des artistes contemporains, presque un siècle plus tard, découvrent des danses passées qui ravissent leur imaginaire à tel point qu’ils veulent en faire quelque chose ? Reprendre, c’est alors créer un court-circuit dans le temps qui « allume la mèche de l’explosif enfouie dans l’Autrefois » (Walter Benjamin). C’est aussi proposer un devenir insoupçonné pour ces danses passées à travers un travail aussi savant qu’incorporé de la citation chorégraphique. Mettant au cœur de sa réflexion l’analyse des œuvres, leurs matériaux et leur processus, Isabelle Launay observe les enjeux et les façons par lesquelles des artistes en danse (Vera Mantero, Le Quatuor Knust, Jérôme Bel, Latifa Laâbissi, Mark Tompkins, Loïc Touzé) font des histoires. Des histoires en danse, hors transmission généalogique, par surprise, transfert, montage et par l’inquiétante force de la citation.
Isabelle Launay est enseignante-chercheuse au département Danse de l’université de Paris 8, en Histoire et Esthétique de la danse contemporaine. Auteur entre autres, d’À la recherche d’une danse moderne, Rudolf Laban et Mary Wigman, (Chiron, 1996) ; avec Boris Charmatz, Entretenir, à propos d’une danse contemporaine, Dijon, Les presses du réel, 2002 ; Les Carnets Bagouet, Éditions des Solitaires Intempestifs, 2008 (Prix de la critique) ; avec Sylviane Pagès, Mémoires et histoire en danse, Paris, L’Harmattan, 2011 ; avec Marie Glon, Histoires de gestes, Actes Sud, 2012. Elle a collaboré à divers projets d’artistes dans le champ de la danse contemporaine (Mathilde Monnier, Loïc Touzé, Boris Charmatz, Emmanuelle Huyhn, Cécile Proust, Lia Rodriguez, notamment) et depuis plusieurs années avec Latifa Laâbissi.
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